Enertime - Produire une électricité plus propre |
Transition écologique oblige, rendre plus "propre" la production d'électricité est un challenge incontournable. Petite par la taille, mais pas par les ambitions, Enertime a relevé le pari avec une technologie innovante. La transformation de l'essai est en bonne voie. La fumée des industriels, plus précisément les rejets thermiques dans les cheminées chaudes, sont une source de chaleur. La géothermie, le soleil et la biomasse le sont aussi. Pour exploiter ces sources sans impacter, ou au minimum, le bilan carbone, l’entreprise Enertime développe depuis sa création des solutions technologiques originales pour produire de l’électricité à partir de nombreuses sources de chaleur. Originalité par rapport aux centrales à vapeur classiques, charbons et nucléaires, et aux équipements locaux classiques tous basés sur la vapeur d’eau, le système mis au point par la jeune société repose sur l’utilisation de fluides organiques. « Des fluides non inflammables et non toxiques. Un choix évident pour nous, même si nous les payons plus chers », indique Fabien Michel, directeur général adjoint d’Enertime. « Basées sur une technologie baptisée cycle organique de Rankine, ou Organic Rankine Cycle - ORC, les centrales de taille industrielle que nous concevons et fabriquons sont construites à partir de modules standards en dehors de l’élément clé, la turbine », ajoute-t-il. Avec une quinzaine de collaborateurs et sans usine pour le moment, Enertime réalise la fabrication des centrales avec des partenaires, « à plus de 70% français et européens pour les autres », souligne Fabien Michel. En complément de son offre technologique, l’entreprise propose des prestations de conseil et d’ingénierie dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Pour ces deux métiers, cette approche résolument axée sur la production d’énergie propre n’est pas un hasard. Les deux fondateurs sont largement investis dans le domaine. Diplômé de Supelec, Gilles David oeuvre depuis plus de 30 ans dans les bioénergies, biomasse et biogaz, et dans l’hydroélectrique pour des sociétés comme Alstom, Cegelec et Areva. Il quitte cette dernière entreprise en 2007 en emmenant avec lui un jeune centralien, Fabien Michel, spécialiste de l’énergie biomasse, pour fonder Enertime. En 2008, la jeune société est créée. Dés ses débuts et encore aujourd’hui, Enertime travaille de concert avec la recherche académique. Un laboratoire de l’université de Liège, de l’’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers à Paris, le CEA à Grenoble sont associés aux travaux destinés à optimiser la technologie. De nombreux emplois en perspective Peu de temps après sa création, la rencontre avec le Centre Francilien de l’Innovation s’est faite tout naturellement, « Le Centre nous a aidés dans le développement de notre première turbine », se rappelle Fabien Michel. « Enertime correspondait à tous nos critères en termes d’innovation responsable comme de potentiel d’emplois », insiste de son côté Céline Le Coq, conseillère du Centre. L’accompagnement du Centre vise à parfaire la démarche des entrepreneurs qui prennent déjà en compte les aspects environnementaux et aussi sociaux. « Les salariés permanents sont actionnaires et viennent de nombreuses origines », détaille Fabien Michel. « Nous avons balayé avec eux tous les aspects. Ce qui les a amenés, entre autre, à évaluer l’intérêt de respecter les normes de qualité, notamment la norme ISO 14001 pour l’environnement », décrit Céline Le Coq. Trois ans plus tard, pour accompagner l’entreprise sur le marché de la chaleur renouvelable, Enertime se voit attribuer une deuxième Aide à l’Innovation Responsable (AIR) d’un montant de 76 500 euros. « Il s’agit cette fois d’une pompe à chaleur innovante », précise Céline Le Coq. Pour 2013, Les premiers contrats d’envergure sont en cours de finalisation, et une deuxième levée de fonds se prépare. En forte croissance, la société à aujourd’hui des ambitions à l’international, au moins européennes. « Nous devrions nous développer très prochainement en Allemagne notamment », conclut Fabien Michel toujours très positif. Enertime en bref : |