ANTENGRIN |
Antengrin prend l’antenne Avant, pour éviter la friture sur les chaînes de télévision, on improvisait une antenne-maison avec une fourchette plantée dans le téléviseur ou l’on installait un râteau de fer sur le toit. Aujourd’hui, Antengrin vient d’inventer l’antenne la plus légère, discrète, écologique et design du moment. Présentation.
« Lorsque je travaillais en tant qu’expert, on m’a demandé de chercher des antennes qui pourraient remplacer les râteaux. J’ai prospecté en vain pendant des mois et j’ai finalement décidé de la créer moi-même. » Kham monte sa société Antengrin, passe des heures à l’INPI pour éplucher plus de 850 brevets d’antennes déposés sur le marché, tâtonne, conçoit une quarantaine de modèles différents et aboutit finalement à K1001. « On n’a pas trouvé de nom, alors on a gardé cette appellation un peu technique », confie-t-il. Qu’importe l’enrobage marketing pourvu que le boîtier remplisse son office. Testé en rase campagne comme en ville, il remporte tous les suffrages. La qualité de réception est excellente et l’antenne peut s’installer aussi bien à l’extérieur (sur un mât, un arbre ou sur le mur de la maison), qu’à l’intérieur posée à proximité du poste de télévision. En toute discrétion. Le Centre Francilien de l’Innovation est convaincu par le projet, et les conseillers poussent Kham à aller encore plus loin dans sa démarche d’innovation responsable, et à choisir les matériaux les plus écologiques. Résultat ? L’antenne est issue d’un mélange de plastique (polymère simple selon les normes de l’Union européenne) et de copeaux de bois et est traitée anti-UV. Passive, elle n’a pas besoin d’électricité pour fonctionner et ne tombe jamais en panne. L’ensemble est produit à Alençon, en Basse Normandie par un ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail), un des plus importants de l’Hexagone. « Notre antenne est commercialisée depuis le début de l’année, précise le fondateur. Nous avons reçu de nombreux prix et lu de très jolis commentaires dans la presse. » Boulanger la commercialise déjà en marque propre et Antengrin entend bien conquérir les autres enseignes, notamment celles de bricolage. « Il faudrait avoir le maximum de points de ventes, explique Kham. D’ici 2 ans, nous espérons capter 10% du marché français et nous développer à l’export. » Ce qui donne, rien que pour la France entre 60 000 et 100 000 antennes chaque année. « La consommation totale d’antennes râteaux pour le territoire national représente près de 4000 tonnes de matières premières ! », comptabilise l’ingénieur. Et autant de déchets en moins générés. Car la petite antenne est écolo ne contient aucun élément électronique et ses composés sont facilement dissociables et recyclables. Mais avant de finir en pièces détachées, la petite boîte légère comme un coffret DVD compte bien ratisser les ondes pendant des dizaines d’années. Hélène Binet « Grâce au Centre Francilien de l’Innovation, nous avons poussé la logique écologique jusqu’au bout. Notre antenne pèse peu, dans la main et sur la planète. » « Le produit est d’ores et déjà reconnu par les professionnels, un an à peine après la création de la société. En plus du fort intérêt environnemental, K1001 est fabriqué en France par des personnes en difficulté. » Antengrin en bref |